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Quelque part en Chine
9 avril 2011

Ca commence très fort

Putain.
Il est 15h 30 et je viens de me lever après une longue sieste pour éradiquer une violente gueule de bois. Je bois un jus frais de tomate céleri au bar de l’hostel en checkant mes mails, je suis en short de pyj avec des petits chats et en chaussons avec des petits singes, et tout le monde s’en fout. Je regarde pour des appart mais c’est un peu cher. J’envisage de rester ici, c’est pas cher et c’est trop bien.

Petit récapitulatif. Hier, à part le groom nain qui en soi est déjà une chose fantastique (comme dans « L’île ») , après avoir attentivement écouté les histoires de cœur de ma nouvelle amie slave, je descends au bar de l’auberge, histoire de. Deux français faisaient une partie de billard, C... et T.... Ils sont super cools, je bois une bière avec eux, puis deux, je remplace C... au billard pendant qu’elle mange, je me commande un délicieux plat de riz sauté au bœuf, on joue une partie à quatre avec un mec de Bristol à l’accent d’enfer et puis on va dans un bar qui s’appelle l’Abbey Road, dans le quartier de la concession française, rejoindre des potes à T.... Ca se finit tard. T... est parti aujourd’hui, mais C... a trouvé du boulot ici. Elle connaît le cercle de Gauthier, le mec de la Star Ac' qui avait fait une reprise de Sting « Englishman in NY » ; il parle couramment chinois et ici c’est une star. J’avais vu un reportage sur lui. Il a tout compris.

Bon bref. Hier je me lève à 13h, et puis je traine et je décide de partir à la conquête de la ville. J’appelle M..., ma copine de M2 qui a trouvé un boulot ici. Elle se remet d’une hospitalisation qui a coûté 250 000 yuans à son assurance. On se fait un Starbucks et je m’achète un sweat Astroboy violet qui brille en soldes parce que j’ai froid (et il est trop beau) ; ensuite je prends le métro pour rejoindre A..., mon coloc de Chongqing, près de là où il fait son stage. On va dans un minuscule bar à bières avec son collègue J..., un métisse français chinois qui ressemble énormément à S..., rugbyman dandy qu'il m'arriva de fréquenter tantôt à Chongqing. Sa copine, H..., est taiwanaise, donc plus démonstrative qu’une chinoise classique. Je mange avec A..., des aubergines sauce poisson et du porc émincé au céleri - valeur sûre - et un plat surprise, du bœuf frit, qui aurait pu être pas mal s’il n’était pas nappé de mayonnaise sucrée et de vermicelles multicolores pour décorer les gâteaux. Photo à l'appui, à  venir.

Puis on retrouve le couple et on va au Mao Live House, un grand bâtiment salle de concert hyper branché underground ; 100 yuans l’entrée, des petites Poliakov Girls nous servent de la limonade et on commence à regarder alentour pour trouver des sosies. Il y a eu ainsi Claude Allègre, Vincent Cassel, Raspoutine et Jacques Villeret, 50 ans et toujours puceau, et trois petits Justin Bieber. La première partie, Ya Da E, Les canards chassent les oies, était, si je donne mon avis spontanément, à chier, un genre de rock chinois progressif alternatif expérimental, ça a failli me faire saigner des tympans et me donner une crise d’épilepsie. Ensuite c’était French Horn Connection ou un truc comme ça, de l’electro sympathique par des américains frisés connus pour leur première partie de MGMT, et c’était vachement mieux. Et là au milieu des fumigènes et des stroboscopes, qui que j’vois, nom d’une pipe c’est W..., notre indécrottable complice qui nous accompagna tout au long de nos aventures chongqingiennes, et qui fut même mon hôte à La Ciotat. Sauts partout, hurlements, embrassades. Le monde est petit. W... bosse maintenant, il se déplace souvent sur Shanghai. C’est juste génial. Avec lui il y a une chinoise très enthousiaste qui se souvient de moi. J’assure que oui oui moi aussi. Et puis bref ils s’en vont.

Réveil très dur, matinée ponctuée d'allers retours à la salle de bain. Puis j’ai pris une douche et A... est venu me ramener mon ordinateur que j’avais laissé chez lui. J’ai encore vomi et on est sortis. Ils sont allé manger de la bouffe du Xinjiang tandis que sur les conseils de J... j’achetais de la Gatorade pour me réhydrater. Effectivement je ne l’ai pas vomi, mais j’étais pas fraîche. Je suis rentrée me pieuter avec un sac plastique à côté de l’oreiller, au cas où. Glamour.

Décadence totale.
Je ne sais pas de quoi ce soir sera fait.

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